Vous avez déjà vaguement entendu parlé de growth hacking mais vous ne savez pas exactement en quoi consiste ce terme ? Pas de panique, on vous explique tout et comment (bien) l'utiliser pour monter votre projet.
Terme anglo saxon largement employé dans les startups, le "piratage de croissance", en bon français, s'est popularisé de l'autre côté de l'Atlantique depuis que Sean Ellis (entrepreneur, marketeur -notamment chez Dropbox- et investisseur) a théorisé ce concept et lancé son site internet growthhackers.com.
Alors qu'est ce que le growth hacking ?
Pour Wikipédia le growth hacking "est une activité consistant à « activer la croissance » d'une entreprise, notamment d’une startup, par un ensemble de techniques de marketing permettant d'accélérer rapidement et significativement la croissance de son chiffre d’affaires."
Comme s'accordent à le dire de nombreuses personnes dans la communauté, le growth hacking c'est d'abord et avant tout un état d'esprit.
"Oui, il y a un côté pirate de l'internet mais au service d'une cause : l'entreprise" Paul, growth hacker passionné.
Dans les faits, le growth hacking est un eldorado pour les fondu.e.s de chiffres, de data, d'algorithme, de scrapping, de tests et de reporting. Sur les quelques forums on y discute pratique, retour d'expérience et ratio.
Dans le forum français dédié au growth hacking, growthhacking.fr, un excellent fil est apparu ces derniers jours sur les limites du growth hacking, on y parle essence du growth hacking, acculturation des cadres à cette nouvelle pratique, marketing digital, RGPD et éthique.
En effet, le growth hacking peut paraître un peu honteux pour certains (sans doute à cause de l'emploi du mot hacking où on imaginent de gros nerds en sweat à capuche qui tripatouillent des données toute la journée) alors que les growth hackers sont les premiers à réfléchir au sens éthique du scrap de données (littéralement récupération de données pour envoyer des mails ciblés, interpeller en DM des comptes sur Twitter ou Insta et tout un tas d'autres choses).
Le.la growth hacker type est plutôt une personne, très à l'aise avec le numérique, les bots, le code et qui a compris le fonctionnement général des algorithmes des réseaux sociaux ou moteurs de recherche pour les utiliser à son avantage.
Mais plus que ça, le.la growth hacker est capable de participer activement à des campagnes de marketing digital (quand ce n'est pas lui qui s'en occupe) et de développer sa créativité, son ingéniosité pour faire grandir la marque.
Vous vous souvenez de Sean Ellis, le CEO de growthhackers.com, figurez-vous qu'il était marketeur pour Dropbox et que ceux-ci ont monté une campagne hyper efficace et hyper simple pour acquérir plus d'utilisateurs.
Se servir du growth hacking, une nécessité quand on monte un projet.
Ce qu'il y a de bien avec le growth hacking, c'est que tout le monde peut devenir un growth hacker. Hommes, femmes, jeunes ou vieux, il suffit de comprendre ce qu'est un algorithme, comment il fonctionne et être créatif pour proposer de nouveaux moyens d'engager les personnes que vous ciblez.
Nous vivons dans un monde saturé d'informations d'assez mauvaises qualité la plupart du temps, et le but pour le growth hacker est de faire sortir la marque de ce bruit de fond informationnel.
Alors, que vous soyez dans l'ESS, la musique, le digital, à votre compte, que vous lanciez des couches culottes réutilisables ou une startup à impact, devenez un.e growth hacker.
Vous gagnerez du temps, de l'argent et serez plus efficient.
Maintenant comment traduire ça en une réalité concrète ?
Tout dépend de votre degré d'agilité avec le digital. Si vous peinez à vous servir d'une boîte mail, vous partez objectivement de loin. Idéalement vous devrez vous former au langage numérique avec sa ribambelle de mots anglais et de néologismes étranges.
Ensuite vous devez comprendre et matérialiser le concept d'algorithme. Pour faire simple, un algorithme est un ensemble de règles formelles qui permettent de résoudre un problème. Le mot algorithme vient du nom d'un mathématicien perse du IXe siècle, Al-Khwârizmî (latinisé en Algoritmi), et est souvent associé à la programmation informatique. Or (attention retournement de cerveau), quand on sait que la programmation informatique est une émanation de la philosophie et des mathématiques par la branche de la logique, on peut dire qu'un raisonnement argumenté est déjà en soi un algorithme. Bref, pas besoin de savoir coder pour être un growth hacker.
Sachant que le moteur de recherche de Google repose sur un algorithme, tout comme notre fil Instagram, Twitter, Facebook, Linkedin et tous les autres, il suffit de savoir comment il fonctionne pour en tirer parti.
Une règle de base : tous les algorithmes ne se ressemblent pas
Concernant les réseaux sociaux, une règle de base : les algorithmes sont différents d'un réseau à l'autre donc à chaque réseau sa stratégie.
Les algorithmes, comme celui de Google, ont un ensemble de règles propres qu'il convient de maîtriser.
Par exemple, Facebook est en train de recentrer son algorithme sur les groupes Facebook (les pages Facebook vont finir par devenir obsolètes), si vous fabriquez des couches culottes réutilisables, il sera de bon ton de cibler toutes les utilisatrices et utilisateurs de groupes Facebook qui parlent des couches culottes lavables ou qui sont sensibles à l'écologie afin de les contacter par exemple directement en DM par la suite.
Une autre règle de base : la fraîcheur, la nouveauté
S'il y a un truc que Google déteste par exemple, ce sont les landing page vierges, bourrées d'outils de lead generation dont se servent souvent les néophytes. Les outils de lead generation peuvent être utilisés, mais avec parcimonie et sur un vrai site, c'est à dire un site qui a du contenu, quelque chose de réel, de palpable à proposer. C'est pourquoi maîtriser quelques règles de SEO (ensemble de techniques qui visent à optimiser la visibilité d'une page web sur internet) est absolument nécessaire. En effet, Google adore quand vous mettez régulièrement du contenu sur votre site. C'est pour ça qu'on parle aujourd'hui de "content writing" qui permet de montrer à Google que votre site se renouvelle perpétuellement (en écrivant des posts, des billets, des articles, des ressources).
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Dernière règle : la régularité
Si vous décidez d'avoir une forte présence sur les réseaux, sachez que ce n'est pas en achetant massivement plein de followers et de likes que vous serez productifs.
Ce n'est pas en utilisant la force brute que vous arriverez à engager vos followers. Vous devez avoir, encore une fois, du contenu à proposer. Le nombre ne fait pas la viralité. De même votre contenu doit être régulier, si vous publiez 3 fois par jour pendant un mois, puis après plus rien pendant 6 mois, autant dire que vous allez repartir à 0.
Oui, le growth hacking est un vrai travail qui demande rigueur et facultés d'analyses mais bonne nouvelle, il n'y a pas d'école pour ça !
Pour conclure, le growth hacking devrait nécessairement être employé par tout.e entrepreneur.e qui souhaite réussir son projet, d'autant plus que c'est une activité très créative. Alors à vos marques, prêt.e.s ? Hackez !